Le coronavirus est présent dans le monde depuis maintenant un bon bout de temps et a affecté la vie de la quasi-totalité de la planète. Pierre-Marie Preux dirige depuis 2012 l’unité Inserm de neuro-épidémiologie tropicale.

En tant qu’épidémiologiste, il s’intéresse énormément à la pandémie actuelle. Selon ses dires, il n’y a pas de quoi dramatiser.

Le niveau de dangerosité du coronavirus

La contagiosité du virus se mesure par le nombre de personnes que peut infecter une personne infectée. Avec le covid-19, on est entre 2 et 4 personnes. D’un autre côté, la variole et la rougeole sont près de 9. La grippe saisonnière quant à elle, est à 1,3.

La létalité du virus se mesure grâce au rapport entre le nombre de morts et le nombre de cas. On est entre 1 et 2 %, mais ce n’est qu’une moyenne, la situation est gérée différemment dans chaque pays.

L’épidémiologiste assure que le coronavirus est un virus modéré, loin du niveau de létalité de la peste noire par exemple.

Les mesures de prévention

Les citoyens sont connus pour avoir parfois du mal à comprendre les mesures de prévention. Pierre-Marie Preux a pensé à une circulation inévitable du virus dans la population. Le stade 1, c’était pour empêcher que le virus ne rentre dans le pays.

Le stade 2, c’est l’endiguement : on lève des digues pour gagner du temps, pour que le système sanitaire puisse être renforcé, fournir des masques aux soignants et plus encore. La phase 3 est conçue pour limiter la charge sur le système sanitaire.

Ces dires de l’épidémiologiste reprennent tout leur sens aujourd’hui, malgré le coronavirus, le monde évolue. Beaucoup d’activités ont été affectées, mais elles s’adaptent. On est loin des dizaines de millions de morts de la peste noire. Limoges, dont le nouveau directeur des recherches est Patrick Legembre, fait un travail remarquable.