Le marché français des télécommunications a connu une profonde mutation depuis 12 ans. L’ouverture du marché des télécommunications fixes en 1998 a mis fin au monopole de France Télécom sur la tourmente du marché. Le clou de ce contrat est une course à l’innovation étonnante qui pousse les consommateurs à renouveler régulièrement leur équipement. Le volume des ventes du marché des communications électroniques a dépassé 40 milliards d’euros en 2009.

En 2013, le chiffre d’affaires combiné des quatre principaux opérateurs téléphoniques était de 19,3 milliards d’euros. En recul depuis 2010, le marché des télécommunications en France a finalement rebondi en 2016, enregistrant une croissance modeste de + 0,5% en fin d’année, avec un chiffre d’affaires de 9,15 milliards d’euros. Cette reprise a été rendue possible grâce à la bonne performance du secteur de la téléphonie mobile qui a progressé de 1,8%.

Le marché français est désormais concurrentiel: les équipements à grande vitesse comptent parmi les meilleurs d’Europe et les tarifs sont moyens dans les pays voisins. L’utilisation de plus en plus fréquente de la vidéo et le succès des smartphones ont pour conséquence d’introduire l’Internet mobile au cœur des télécommunications. Cela entraîne une augmentation de la demande de bande passante de 50% par an. Ce phénomène va accélérer la démocratisation du très haut débit.

Les opérateurs principaux doivent donc mettre la main dans leurs poches pour développer leur réseau de fibres optiques. Cette technologie doit en effet remplacer l’ADSL dans les années à venir. Les différents opérateurs ont grandement amélioré la couverture du territoire, avec le développement de la fibre optique, l’avènement et le succès fulgurant de la 4G. Aujourd’hui, 45% des utilisateurs mobiles ont une connexion 4G. Le nombre d’abonnés à Internet continue d’augmenter, 20% des utilisateurs Internet fixes utilisant une connexion à large bande.

Le marché dominé par 4 opérateurs principaux (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free) épanouit depuis 2007 le MVNO (opérateur de réseau mobile virtuel). Ces derniers achètent un plan d’utilisation aux opérateurs historiques et le revendent sous leur propre marque à leurs clients. Il en existe actuellement une trentaine, avec une part de marché totale de 6%.

L’arrivée de Free sur le marché mobile était une mauvaise nouvelle pour les MVNO. L’émergence de free et de MNVO a poussé les leaders du marché à développer leurs filiales à bas coût, ce qui a entraîné une réduction des prix: Sosh pour Orange, B & You pour Bouygues. Orange est le leader du marché avec 34,96% des actions, suivi de SFR (21,44%), Free (17,29%), Bouygues Télécom (16%) et MNVO (10,6%).